dimanche 2 juin 2013

Guy Delisle au Festival de BD de Montréal

Mise à jour d'un article de Jean-Dominic Leduc dans le Journal de Montréal.



L’auteur de bande dessinée originaire de Charlesbourg, récipiendaire du Prix du meilleur album au Festival d’Angoulême de 2012, était de passage lors de la seconde édition du Festival BD de Montréal, à l’Espace Lafontaine ce week-end.

Après une résidence d’un mois dans la Vieille Capitale l’été dernier, Guy Delisle sera à nouveau de passage dans la Belle Province, dans la métropole cette fois-ci, le temps de participer à un documentaire sur la bande dessinée québécoise, mais aussi pour rencontrer ses nombreux lecteurs lors du FBDM.

«Je voulais être de cette seconde édition. Je me réjouis que Montréal ait à nouveau un festival BD, explique-t-il au bout du fil. Je tenais à encourager cette initiative de François Mayeux.»

QUÉBEC

Les festivaliers de la dernière édition du Festival de BD francophone de Québec ont pu visiter l’exposition consacrée aux croquis que Guy Delisle a réalisés dans le cadre de sa résidence. L’auteur m’a annoncé qu’il travaille à l’édition d’un livre à petit tirage, en coédition avec le FBDFQ et Pow Pow, réunis­sant les croquis exposés. Par contre, il ne croit pas en tirer un carnet de voyage, comme Chroniques birmanes ou Chroniques de Jérusalem.

«Comme j’ai quitté le Québec il y a plusieurs années, je croyais faire face à un plus grand choc culturel à mon retour. Mais voilà qu’il n’y a finalement pas eu de grand décalage, raconte le globe-trotteur. La seule anecdote digne de mention est lorsqu’une jeune femme, dans un café de Québec, m’a expliqué ce qu’était le sirop d’érable, croyant que j’étais Français. Ça m’a bien fait rire.»



MAUVAIS PÈRE PRISE 2

L’homme travaille actuellement à l’élaboration d’un second tome du Guide du mauvais père, un projet issu du web qui lui donne l’occasion, dit-il, d’aborder l’autobiographie différemment. «Le fait de ne pas traiter de politique internationale me permet de prendre les choses plus relax. Je m’inspire de moments avec mes enfants pour ensuite me les réapproprier en abordant le tout avec un dessin plus libre et direct. Le travail d’observation est différent. J’aime bien flirter avec la réalité et la fiction. Car non, mon fils n’a pas voulu toucher à la tronçonneuse», affirme-t-il en riant.

Cette thématique de la paternité n’est pourtant pas nouvelle dans sa bibliographie, qui compte une quinzaine d’albums. Déjà dans Louis fait du skiet Louis à la plage, l’alter ego de l’illustrateur abandonne son fils sur les pistes pour aller boire un pot au chalet avec un ami, ou encore, se met à jouer au ballon avec Louis sur la plage, juste à côté d’une jolie femme se faisant bronzer.

Si, dans Pyongyang et Shenzen, Guy Delisle voyage pour travailler, c’est comme nounou qu’il visite la Birmanie et Jérusalem, alors que son épouse s’y rend pour le boulot.

PROJETS

Heureusement pour nous lecteurs, l’auteur multiplie les projets. Il a également participé à l’ouvrage Têtes de Mickey de l’éditeur québécois Mille Putois, un collectif d’autoportraits lancés il y a peu de temps.



Il sera aussi d’un tout nouveau magazine piloté par Lewis Trondheim aux éditions Delcourt.

Guy Delisle poursuit également le travail amorcé il y a quelque temps déjà sur l’adaptation en BD de l’histoire de Christophe André, ancien administrateur de Médecins sans frontières fait prisonnier politique en Tchétchénie.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire